Pour cette onzième édition du Concours International de Violon Marie Cantagrill, la pièce contemporaine sera le Lamento, second mouvement du concerto « L’Ariégeois », composé par Omar Yagoubi.
À l'issu du Concours, le Prix contemporain a été remis par le compositeur à Alexis ALHANBALI.
La Pièce
« Un homme sans mémoire est fragile comme un arbre sans racines. »
« Mon grand-père, Jean Zarzycki (1900-1939), a fabriqué avant sa mort un violon pour ma mère. Je le
possède encore, c’est mon totem musical, ce qui me relie à lui et à ma branche polonaise.
Mon lamento est à son image, l’ultime cadeau d’amour d’un père pour sa fille.
Les chants les plus tristes sont les plus beaux, mais aussi les plus difficiles à interpréter.
L’incompréhension d’une enfant de neuf ans face à la mort de son père est le socle nécessaire pour
percevoir ce que m’a transmis ma mère ; cette douleur par delà le torrent des générations.
Cette pièce est une tentative d’approcher la sincérité musicale la plus profonde. L’abandon total de
toutes certitudes. »
Omar Yagoubi.
Ce Concerto a été créé lors d’une résidence d’artiste à Foix en 2017, avec Marie Cantagrill et l’Orchestre de Chambre d’Ariège.
Le Compositeur
En 1964, à l’âge de sept ans, Omar Yagoubi commence le piano, écrit à huit ans ses premières partitions. Après des études au Conservatoire de Douai, il donne son premier récital à 17 ans et commence alors une carrière de soliste, explorant des univers musicaux divers (Liszt, Chopin et Beethoven, mais aussi du jazz au Festival de Grenoble). En 1980, à la suite d'un enregistrement de ses œuvres qu’il avait préparé pour une émission de France-Musique, il rencontre Aldo Ciccolini, et en 1987, il est nommé meilleur soliste français aux Jean Wiener HYPERLINK.
A Paris, il se lie d'amitié avec des personnalités diverses comme Vladimir Jankélévitch, Claude Nougaro et Pierre Prevert ,etc, et sa personnalité musicale se cristallise autour d’une écriture originale, faite "d'esprit français, de romantisme slave et de poésie orientale". En 1985, Omar Yagoubi crée pour Xavier Prévost et l'émission "Jazz sur le Vif" le plus ancien indicatif de jazz toujours utilisé actuellement sur France Musique. En 1989, François Mitterand le reçoit à l’Élysée à l'occasion de sa transcription pour piano des douze hymnes nationaux de l'Europe.
Omar Yagoubi compose également pour le cinéma.